L'estime de soi
- Le 14/05/2013
On parle beaucoup, de nos jours, de l' "estime de soi", de la "confiance en soi" (ou du manque de confiance en soi), du fait d'avoir une plus ou moins bonne "image de soi". Il suffit d'ailleurs d'ouvrir n'importe quel magazine comportant une rubrique "psychologie", "bien être" ou "développement personnel", pour trouver ces expressions ou se voir proposer un test pour évaluer son "estime de soi". Ou encore, qui n'a entendu, à la sortie d'une école, les propos d'un parent commentant la difficulté de son enfant à répondre aux questions du maître: "il est intelligent, il connaît pourtant la répoinse, mais il a un tel manque de confiance en lui qu'il n'ose rien dire"?
De fait, les professionnels (psychologues, psychiatres) constatent que l'estime de soi est en cause dans la plupart des souffrances psychologiques et qu'elle est même la cause de certain troubles psychiques. C'est donc une dimension importante de notre personnalité. De quoi s'agit-il vraiment?
En fait, la définition de l'estime de soi est complexe. Le plus simple est peut-être d'en décrire les différentes facettes. Je vous en propose 3 principales:
1. l'amour de soi: c'est l'acceptation de soi-même, tel qu'on est, avec ses qualités et ses défauts. L'amour de soi fonde la conviction d'être digne d'être aimé et respecté par autrui. C'est un aspect très profond de notre personnalité qui se construit dans l'enfance, à partir de l'affection reçue dans la famille.
2. la vision de soi: c'est l'image que l'on a de soi-même, le regard que l'on porte sur soi, sur ses talents, ses limites, etc. Cette vision de soi forge l'ambition de la personne. Elle est également façonnée dans l'enfance, notamment par les projets que les parents font pour leur enfant.
3. la confiance en soi: c'est la confiance dans sa propre capacité à agir de manière adéquate dans une situation donnée. Cette confiance en soi détermine la tendance à persévérer dans l'effort ou, au contraire, à baisser les bras en cas de difficulté. L'éducation donnée par les parents, le vécu de la scolarité, la manière dont on nous a appris à gérer les réussites et les échecs, construisent cette confiance en soi.
Vous avez sans doute remarqué que ces définitions font toutes référence à la période de l'enfance. Cela veut-il dire que "tout est joué" dans l'enfance? Les jeux "sont-ils faits" lorsque nous arrivons à l'âge adulte? Nous verrons plus tard que ce n'est pas si simple et que la vie offre toujours une possibilité de changer...